Petits déménagements entre amis # 8 – L’article visé par le CHSCT

Publié le par Le Poisson

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Je sais : autant les articles scientifiques, ça peut surprendre, autant la sécurité, c’est le lot de tous.  Et il est nécessaire de faire un vrai point sur le sujet, si vous voulez limiter la casse, le nombre de dépôts de plainte, de recours en justice,  de pneus crevés, de maisons brûlées, ou autres dommages et intérêts à verser aux familles des survivants de votre déménagement.

Donc, pour parer à tout risque potentiel, le voici, le voilà : l’article conforme et validé par les plus hautes instances de la protection de l’homme, de sa femme, de son rhododendron et de ses oilles.

(Hey, rhododendron, depuis que je sais l’écrire ce mot, je ne peux plus m’en passer, c’est une drogue !!!)

Déterminez d’abord ce que vous souhaitez faire comme maintenance et le niveau de danger qu’elle représente.  Cela vous permettra ensuite d’aviser et d’anticiper les parades à « Aie, Aie Aie, j’ai mal ! ». Quelques cas concrets :

Changer la cage du lapin (Oui il est revivant ! Magie des contes du Poisson !) : Niveau de risque = 1.

Vous risquez principalement une petite morsure, avoir les doigts qui puent le popo ou une petite griffure. Pour y faire face, il vous suffit d’une paire de gants anti-coupures ou cuir. Enfin, on ne parle pas non plus de dresser un aigle aux serres aiguisées, hein. Une petite paire de mouflounettes peut aussi suffire.

Changer une ampoule nue : Niveau de risque = 2.

Prévoyez un baudrier pour vous accrocher au plafond et éviter ainsi tout risque de chute de la chaise sur laquelle vous êtes grimpé. Évitez par contre l’élastique, vous risqueriez de vous crasher au plafond au lieu de vous écraser au sol. A vous de voir si vous préférez les dents en moins ou la bosse derrière le crâne. La mode automne hiver 2010 est plus aux côtes cassées, aux poignets fêlées et aux entorses des chevilles. Sachez vous fondre dans la masse !

Changer une ampoule recouverte d’un globe de verre de 5 kilos en guise de plafonnier : Niveau de risque = 9 !

Balisez la zone en cas de travaux en hauteur et faites vous accompagner d’un adulte responsable. C’est primordial si vous ne souhaitez pas faire comme le Poisson et les Bocalitos : Passer l’après-midi aux urgences parce que ledit plafonnier vous est tombé sur l’arcade sourcilière et a tenté de s’insinuer dans votre cervelle en passant par un petit trou de 5 mm de long et 3 de profondeur. Notez que les plafonniers savent s’avouer vaincus quand le cas est désespéré. Celui dont je vous mentionne les agissements à reculé face à l’idée de rentrer intégralement dans la cervelle du cobaye et à préféré fuir en se jetant violemment au sol, dans un fracas assourdissant.

Pour baliser  efficacement les zones et travailler en sécurité

mettez à profit votre imagination et la disponibilité de tous vos objets. Réunissez tout ce qui est longiligne pour faire des lignes de sécurité : écharpes, rallonges électriques, pelote de laine, ceinture… Munissez-vous d’équipements adéquats pour protéger votre tête, un cul de poule ou une passoire fera très bien l’affaire en guise de casque de chantier.

Ranger les objets qui vous entourent : Niveau de risque = 7

Oui, c’est vachement dangereux ! Vous risquez un claquage de neurones, une entorse du sens de l’orientation, une crise de flémingite aiguë, une rupture du sens de l’humour, une extinction de voix, à force de pester contre les trucs qui traînent, une baffe du déménagé parce que soit disant, « le rat, si on ne le laisse pas dans sa cage, il se barre pour toute la vie, jusqu’à l’infini dans la nature »… Et j’en passe, mais autant vous dire que le risque est grand et le danger omniprésent. Alors plutôt que d’aider à ranger, ne touchez surtout à RIEN ! Posez vous sagement dans le canapé, allumez la télévision et sifflez vous une bonne brune. Vous pouvez aussi siffler votre bonne amie blonde, si elle a de l’humour, ou que vous lui tapez dans l’œil… Pas au sens propre bien sûr, je veux dire, « si vous lui plaisez ». Parce que si vous lui mettez un œil au beurre noir en sifflant, il y a de fortes chances pour qu’elle ait un bébé rancune à votre égard par la suite.

La faim sur les chantiers de déménagements : Niveau de risque = 9 !

C’est une des pires situations que vous puissiez rencontrer après le plafonnier fou. Une équipe qui a les crocs est pire que Twilight ! Et je ne parle pas des vampires du film, mais des gamines, hystériques à l’idée d’effleurer le caleçon du beau gosse à la peau blanc nacre, qui brille dans le noir comme une luciole Bonux. Si tu connais les cadeaux de la lessive Bonux, c’est que toi aussi tu es de la catégorie des vieux! Moi j’étais fan des lucioles et j’avais une voiture sifflet bleue avec les roues noires.

*NOSTALGIE*

Maintenant j’ai toujours une voiture cadeau Bonux mais qui roule pour du vrai ! Moi, je pollue pas pour de la fausse !

Faire les courses pour ravitailler le chantier : Niveau de risque = 8,5

Mais trêve de tergiversions et galéjades, revenons en à nos affamés. Ils vont vous claquer dans les pattes s’ils ne mangent pas très vite. Envoyez une première équipe faire les courses. Avis au déménagé, « Surtout, reste chez toi !!! Pour empêcher les autres zouaves de foutre le bordel partout! »

Si l’équipe de ravitaillement n’est pas revenu au bout d’une heure, envoyez une première cordée. Ils ont dû se perdre dans la crevasse du rayon boucherie, se faire ensevelir pas une avalanche de promos au niveau des chips, se tordre la cheville sur le terrain glissant des alcools et autres spiritueux, choppé une hypothermie dans les bacs à glaces ou un claquage du portefeuille arrivés à la caisse… Les dangers sont nombreux, ne lésinez pas sur les moyens mis en œuvre pour les retrouver sains et saufs, si ce n’est pas déjà trop tard.

Voilà, je pense qu’après 8 articles détaillés sur le sujet, vous êtes maintenant parfaitement équipé et préparé pour organiser vous même votre prochain déménagement. En bon public, bien averti, que vous êtes, vous saurez comment agir et au bon moment.

Bonne chance pour la suite ! Et n’hésitez surtout pas, à ne PAS m’appeler en cas de pépin, je décline toute responsabilité !

PS : Special thanks to l’équipe technique du déménagement de l’Huitre Piluche, sans qui nous n’aurions pas vécu une journée si intense et chargée en adrénaline… Et testostérone, mais je ne balance pas, ce n’est pas mon genre !

Publié dans C'est dans l'appart

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